Hôtel Woodstock, réalisé par Ang Lee

Publié le par pL


SELECTION OFFICIELLE FESTIVAL DE CANNES 2009 – EN COMPETITION

Alors que le légendaire festival de Woodstock fête cette année son quarantième anniversaire, il paraissait évident qu’un film revienne sur le sujet. Que ce soit Ang Lee (Le Secret de Brokeback Mountain ; Lust Caution) qui s’y colle est d’abord surprenant, mais le film qui l’en tire s’inscrit facilement dans la continuité de son travail : au film commémoratif, le cinéaste chinois préfère la petite histoire. Hôtel Woodstock se focalise ainsi sur la famille Teichberg (qui va rénover son motel pour pouvoir accueillir les nombreux festivaliers) et plus précisément sur Elliot, le fils, qui va découvrir/assumer son homosexualité avec la venue d’une nouvelle génération aspirant à changer le monde. C’est donc une Amérique en mutation, à laquelle les transformations matérielles du village font écho, que s’attache à décrire Ang Lee avec la rencontre entre ces habitants d’une petite ville isolée avec des jeunes  rêvant de paix, d’amour et de musique.

Hôtel Woodstock préfère l’anecdote, le film est léger et d’autant plus superficiel qu’il est paresseusement mis en scène. Quelques split-screen décoratifs et pénibles s’alternent avec d’autres plans plutôt moches ; l’ensemble paraît alors figé ou trop sage. S’il aurait pu se reposer sur des personnages quelque peu décalés et sympathique pour proposer des séquences plus originales et surtout plus divertissantes, Hôtel Woodstock est finalement banal et creux (seule la savoureuse prestation d’Imelda Staunton apporte un peu de folie au projet). C’est un film mineur dans le sens le plus négatif du terme.

9/20

Publié dans Critiques de 2009

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